27/1/2021
Après le terrible incendie de la Tour Grenfell à Londres, beaucoup de municipalités et de propriétaires d’immeubles aux Pays-Bas se sont préoccupés de la sécurité incendie de leurs bâtiments. Efectis est régulièrement contacté afin d’évaluer une façade et d’exprimer son évaluation de ladite façade lorsqu’elle est exposée à un incendie.
Nous fondons cette évaluation sur les exigences énoncées dans le règlement de construction et la NEN 6068 concernant la propagation d’incendie entre compartiments. Sur la base de ces exigences, il est souvent constaté qu’une partie des façades doit se conformer à un classement feu B, ce qui est une exigence plutôt légère lorsque l’on regarde les exigences de nos pays voisins. Ce classement feu est déterminé par un essai SBI (Single Burning Item) ayant une puissance de combustion de 30 kW. Un incendie réel ou un feu de container en façade peut facilement avoir une capacité de 1 MW, voire plus. En outre, dans un essai SBI, il n’est pas demandé de prêter attention aux détails de connexion entre les cadres des fenêtres ou ailleurs.
Lorsqu’une évaluation d’une façade nous est demandée, nous regardons cependant ce qu’il se passe à ce niveau, car ces détails de connexion peuvent permettre au feu non seulement de passer au-devant de la façade, mais également de se propager sur la façade. Nous regardons également la combinaison de matériaux. Nous recevons régulièrement des rapports d’essai des matériaux utilisés en façades et qui se conforment au classement B. Si un matériau non-combustible tel que le zinc se trouve sur les extérieurs de la façade, dans ce cas, nous regardons plus loin que son simple comportement au feu. Est-ce que ce matériau a été testé en combinaison du matériau d’isolation ? Quel matériau se trouve derrière la façade en zinc ? Les rapports d’essai montrent souvent qu’un matériau perméable à la vapeur a été testé en suspension, précisant que la classification n’est pas valable en combinaison avec un autre matériau. C’est la raison pour laquelle Efectis prône la réalisation d’essais aussi souvent que possible dans une situation « d’usage final », tout comme le préconise la norme.
Si nous ne sommes pas capables d’exprimer une prévision sur le comportement au feu d’une façade, ou si une des parties intéressées n’est pas d’accord avec la prévision émise, il est alors possible de réaliser un essai SBI (indicatif), ce que nous faisons régulièrement pour des façades existantes. Ces essais montrent souvent que la combinaison de matériaux se comportent plus mal qu’un matériau unique.
Malheureusement, ceci est fréquemment découvert sur des façades existantes, et des conseils sont rarement demandés en amont. Anticiper la structure d’une façade peut éviter le recours à des preuves qui doivent être fournies après coup, ou, pire encore, la nécessité de remplacer certaines parties de la façade.
Contact: René de Feijter – rene.defeijer@efectis.com