1/12/2022
Au cours des prochaines années, la demande de nouveaux produits et éléments de construction devrait augmenter, entre autres en raison du besoin croissant de réduire les dépenses de chauffage et de refroidissement, et afin d’améliorer l’efficacité énergétique.
Le “Rapport d’analyse de la taille, de la part et des tendances du marché des façades 2021-2028” de Research and Markets avait prévu cette situation pour 2021, et cela est évidemment devenu un problème encore plus urgent au cours de l’année écoulée.
Toutefois, cela ne doit pas être la priorité absolue, surtout depuis l’incendie de la Grenfell Tower en 2017. Cet événement dramatique a fait bouger beaucoup de lignes concernant les exigences en matière de sécurité incendie, tant du côté gouvernemental (législation dont certaines restent à rédiger) que du côté des fabricants.
Un exemple de ces nouvelles réglementations à venir est un essai de façade européen normalisé, éventuellement basé sur la norme britannique BS 8414-1 (cadre) et le LEPIR (ouverture). Cependant, en raison de la lenteur de la normalisation et de la rédaction législative, un essai de façade néerlandais sera publié parallèlement au SBI dans cette attente. Ce sera une base de travail jusqu’à ce que l’essai de façade européen soit établi et mis en œuvre dans les réglementations nationales. L’un de ces essais de façade est l’essai d’échelle intermédiaire EN 13785-1, qui “couvre une représentation simple d’un scénario d’incendie avec des produits de façade, caractérisé par un incendie dans un bâtiment se dégageant à travers une fenêtre et empiétant directement sur une façade“.
L’un des essais effectués récemment au laboratoire d’incendie néerlandais d’Efectis portait sur un système de façade avec des bandes de pierre. Ces bandes de pierre ont été appliquées sur un panneau, créant un espace d’air devant une couche d’isolation en laine minérale enfermée dans une construction particulière en panneau de ciment. Les températures dans la lame d’air ainsi que dans et derrière la couche d’isolation de la construction ont été mesurées pour nous donner une vue du développement du feu dans le système étudié pendant l’essai.
Le taux de dégagement de chaleur (HRR, [kW]) a également été mesuré pendant l’essai. Sans tenir compte de la contribution du brûleur (calibré à 100 kW, comme décrit dans la norme d’essai), les résultats ont montré que le système testé ne brûlait qu’à quelques kilowatts. Lors de l’essai, nous avons pu observer grâce à notre système de surveillance que, grâce aux multiples thermocouples installés, l’augmentation de température dans la couche d’isolation restait inférieure à 100 °C sur toute la hauteur de la façade.
L’inspection destructive de l’échantillon après l’essai a confirmé que la couche d’isolation n’avait pas brûlé.
Le critère le plus important décrit dans cet essai “Réussite ou échec” est la propagation de la flamme dans la hauteur de l’éprouvette. Ceci est enregistré en mesurant le flux de chaleur au-dessus de l’échantillon, comme requis dans la norme ISO 13785‐1. Une mesure des endroits où les flux de chaleur sont supérieurs à 60 kW/m² peut être réalisée dans les cas où les flammes atteignent le sommet de l’éprouvette (voir cet article publié par Efectis in Fire and Materials). Aucun flux de chaleur significatif n’a été mesuré au cours de cet essai.
En bref, cet exemple montre un système de façade qui peut passer avec succès l’essai d’échelle intermédiaire. Ceci n’est qu’un exemple de la manière dont Efectis investit dans de nouvelles possibilités d’essais afin de suivre les besoins du marché, des autorités et des fabricants.
Si vous êtes intéressé par des essais selon la norme ISO 13785-1, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse e-mail ci-dessous.
Pour plus d’informations : Gerard van der Lee